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Eve 10 Mai 2008 - « Venezuela – tourista » Nous sommes arrivés au Venez depuis trois semaines. Nous sommes passés d’un sentiment « on traîne pas ici » à « autant y rester un peu » et finalement « on se casse ». Récit de changements d’humeur. Le 13 avril
arrivée à Los Testigos petit
archipel au nord est du Venezuela. Tout commençait bien,
après les formalités d’usage (demander
la
permission de rester) on pouvait savourer ce superbe endroit.
Ensuite direction
Carupano où les aventures ont
été relatées dans notre
précédent
édito. Eve & Ed 15 Mars 2008 - « Bateaux stoppeurs » Nous avons quitté le Marin en Martinique le 11 avril. En partant nous avons pris à notre bord 4 bateaux stoppeurs. Christophe (27 ans) et sa copine Candice (20 ans) ainsi qu’Elise (20 ans) et son bébé (2 mois), ils allaient au Venezuela et cherchaient un embarquement en échange d’un coup de main et d’une contribution à la caisse du bord.Nous sommes partis à la tombée de la nuit (on attendait la venue du technicien pour le déssalinisateur qui n’est jamais venu, tant pis on essaiera de régler cela au Venezuela). Merci quand même à Isabelle, (Caraïbe Gréement), qui est venue s’excuser pour les soucis techniques juste avant que nous larguions les amarres. Merci aussi à Fred de Tilikum sans qui nous serions partit sans électricité, sans frigo et sans pain, (et sans plein d’autre chose aussi). Un gros clin d’oeil à l’ami Jacques le boss de Diginav qui en plus d’être un sacré farceur est le meilleur électronicien de la Martinique. Enfin, un tout gros bisous à Franck et Laurence qui nous ont accueilli chaleureusement à tous les moments les meilleurs et les pires au sein de leur famille avec Eden et Lucas. En route donc vers
Sainte Lucie où nous avions deux
trois achats à faire. Des fruits, deux gilets
autogonflants pour Edouard et moi et un barbecue, le tout
étant
moins cher à Sainte Lucie en dollars hors taxe.
Arrivée de nuit sans problème à Rodnay
Bay.
Dimanche 13,
départ tôt le matin pour Los Testigos au
Venezuela, au total 210 miles devant nous. La
journée est
pluvieuse et ce n’est qu’en fin
d’après midi
que le « grain » qui nous
accompagne depuis
Sainte Lucie nous lâche enfin. La nuit est parfaite
un peu
de vent 15-20 nœuds sur le travers et le bateau file
à
9-10 nœuds. On divise la nuit en 4
quarts. 22h-Minuit
sera pour Christophe. Minuit – 2H00 sera pour
Candice,
2h00-04h00 pour Evelyne et 04h00-06h00 pour Edouard. Elise ne
sachant pas naviguer est dispensée de quart. En plus elle
s’occupe de son bébé ce qui vaut bien
quelques
quarts difficiles. Mercredi 16 au
matin, départ pour Carupano sur le continent, on y
dépose en principe nos bateaux stoppeurs.
Démarches administratives délirantes sur fond de suspicion maximum. Apparemment les touristes ne sont pas légion à Carupano et nous faisons les frais d’une absence totale de procédure. Nous rencontrons successivement les ouvriers du dock qui veulent nous aider, les autorités militaires qui voudrais que nous ne soyons pas là, les autorités de l’immigration qui étant en congé nous délèguent un gratte papier plutôt lent, les autorités portuaires, la douane et enfin rebelote les militaires pour un contrôle en règle. Celui-ci durera une bonne matinée et prendra, sous des dehors quelques peu bon enfant, les allures d’un exercice militaire en vue de former les futurs cadets de l’armée Venezuellienne au contrôle des touristes inconséquent qui viendrais visiter leur beau pays en voilier. Mais décidément point de fin à ce calvaire. Il nous faut encore obtenir notre permis de navigation à la « Capitania ». Donc quelques heures de marche plus tard et à coup de « Bolivard » dont le cours est par ailleurs dangereusement en hausse, nous obtiendrons le dit papier. Tout ce passe finalement bien. Nous abandonnons à leur trip un peu alter-mondaliste nos jeunes hôtes et nous reprenons la mer. Elise est partie
pour son tour du monde depuis trois ans et
elle s’est retrouvée enceinte en chemin,
maintenant elle
voyage avec son bébé
« Oshan ».
Prochaines escales, traversée du Venezuela vers le
Brésil
et ensuite avion vers le continent africain pour encore au moins un
an. Elle a vu sans doute beaucoup de chose mais en parle
peu. Passagère discrète et
énigmatique
souriante et jolie elle poursuis sa route avec son petit
garçon
Candice et Christophe cheminent ensemble vers le Pérou. Candice est arrivée aux Antilles sur le Bel Espoir du père Jawen et rentrera en France en juin pour y reprendre ses études. Christophe, le menuisier camionneur bijoutier, continuera sa route encore deux ou trois ans car ce qu’il a entrepris est une sorte de pèlerinage et la route est encore longue. Ils sont partis depuis quelques mois seulement. Leur ciel est déjà plein d’étoiles et d’espoir. Tous nos
vœux les accompagnent sincèrement. Nous
sommes en route pour le Panama et les nouvelles ne sont pas bonnes.
L’agent que nous avons contacté nous
prédit une
durée d’attente pour le passage de 45
jours ! Entre
temps nous comptons caréner le bateau à Puerto La
Cruz et
visiter au maximum les Îles du Venezuela jusqu'à
Bonaire.
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Images
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10.01.2008 - Long. 120° 44’ - Lat. 10° 22’ - Vitesse: 8.4 noeuds |